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Renseignement - Défense - Terrorisme

Les groupes extrémistes utilisent les sites touristiques pour réaliser leurs buts

BULENT KILIC / AFP
BULENT KILIC / AFP

Les attaques violentes des groupes terroristes répondent à des objectifs médiatiques précis et décisifs, optés par les mouvements terroristes. Pour cela, ceux-ci s’appuient, à la fois sur les exigences de la cartographie d’audience médiatique et sur les lieux d’affluence démographique et touristique comme autant de sites privilégiés pour réaliser leurs buts maléfiques.

Une énorme explosion a secoué la place « Meydan Taksim » à Istanbul le 13 novembre 2022 à un moment où le tourisme est actif, provoquant la mort de 6 personnes et de nombreux blessés. Car en ce lieu, à la mi-novembre et jusqu’à la fin du mois, les magasins offrent leurs grands soldes de la saison. pour attirer les touristes à cette occasion.

Il donc évident qu’une attaque terroriste dans ces circonstances a un impact négatif sur l’une des saisons touristiques les plus importantes du pays.

En outre, la Turquie est parmi les destinations que choisissent les touristes pour passer l’hiver au milieu - à la fois - de la neige et de l’exotisme. 

La conjonction de tous ces facteurs pour mener cette attaque terroriste permet aux assaillants de parvenir plus vite à leurs buts,

indépendamment de la nature de la cible et de celle des groupes terroristes.

Car l’objectif le plus important est de viser un lieu célèbre et réputé, de garantir un grand nombre de victimes et d’obtenir la couverture médiatique la plus large de l’événement du fait de la notoriété du lieu.

Les attaques et les explosions dans les zones touristiques menacent les citoyens et les visiteurs étrangers, ce qui permet aux groupes extrémistes de devenir – outre le sang versé - un grand défi pour les gouvernements car il impacte les revenus et ébranle la confiance des touristes étrangers dans les capacités sécuritaires du pays, et exige du temps et de grands moyens pour pallier ces conséquences négatives.

Les attaques terroristes les plus graves contre le tourisme

La jonction entre le tourisme et le terrorisme est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui.  Car les groupes - quelle que soit leur idéologie -  ont toujours choisi pour cible les sites publics et touristiques comme en Egypte, quand le terrorisme a frappé Deir al Bahari à Louxor le 17 novembre 1997 tuant plus de 58 personnes et provoquant l’un des pires carnages sur un lieu touristiques.

L’Espagne est parmi les pays d’Europe dont les côtes ont été les plus visées par les opérations violentes. En août 2017, Daech a revendiqué une attaque à la voiture-bélier dans l’une des rues commerciales de Barcelone, qui a fait 14 tués et des dizaines de blessés. Vingt-quatre heures plus tard, l’organisation a mené une attaque contre la ville côtière de Cambrils, et la police a indiqué que la cellule de Daech planifiait une attaque suicide contre des villages touristiques de la côte est, mais qu’elle a été obligée de modifier son plan en faveur d’une attaque à la voiture-bélier, suite à l’explosion de la ceinture explosive de l’un des membres de la cellule durant la préparation.

D’ailleurs dans les îles Maldives en Asie du sud, dans l’Océan indien, Daech a revendiqué le 10 avril 2020 l’attaque à la grenade contre 5 canots dans le port de l’île de Mahibadhoo au nord du pays, et en février 2020, des éléments de l’organisation ont poignardé trois touristes de Chine et d’Australie, ce qui constitue une menace pour un secteur vital du pays.