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Le Grand musée égyptien : Le plus grand projet culturel dans le monde

Le Dialogue

Un projet national géant, une des forteresses d’Égypte visant à  protéger ses trésors avec les moyens les plus sûrs et des  modes d’exposition modernes. Depuis l’aube de l’histoire, l’Égypte se vante  des exploits de ses ancêtres , qui étaient et sont toujours le berceau des civilisations et le chemin de lumière qui guide les nations. Jamais l’Égypte ne fut jamais à la remorque du progrès et de la modernité, ce qui a poussé les égyptiens à bâtir le Grand Musée égyptien, l’une des forteresses modernes et un de ses projets nationaux visant à préserver sa civilisation conformément aux besoins e de l’époque,  à travers des   moyens technologiques de pointe,  dans l’exposition, la sécurité et de documentation.

Le Grand Musée égyptien a été conçu avec une façade formée de triangles monolithiques, symbolisant avec originalité les pyramides pour exprimer le lien étroit avec la civilisation égyptienne antique  prêt à accueillir plus de 5 millions de touristes par an. Le site du Grand Musée égyptien se caractérise par son emplacement stratégique, étant proche de la zone archéologique la plus célèbre du monde : les pyramides, qui donnent au musée une profondeur et des dimensions, en faisant  la quatrième pyramide d’Égypte.

L’idée du projet du Grand Musée égyptien a commencé au début de notre siècle. En 2001 un concours international a été annoncé afin de présenter un plan (une conception) architectural pour ce projet. Ce fut le plus grand concours international jamais organisé pour concevoir un musée. 83 pays y ont participé et soumis 1577 plans dont celui sélectionné et en cour de mise en œuvre .

Une expérience touristique unique

Le Grand Musée égyptien, qui ouvrira ses portes au cours de cette année, offrira à ses visiteurs une expérience touristique unique et distinguée. Le musée contribuera sans doute grandement à enrichir la culture mondiale, au-delà du tourisme égyptien. L’exposition sera menée avec des technologies de pointe et ciblera un large éventail de visiteurs sur le plan local et international.  Ce sera donc un espace de diversité, abritant une grande zone de services, qui devrait impressionner tout le monde.

L’obélisque suspendu du roi Ramsès II est ce qui apparait en premier, à l’entrée des visiteurs. L’idée était d’offrir une vue différente au visiteur, en voyant le nom du roi Ramsès II en bas de l’obélisque, caché pendant plus de 3000 ans. Immédiatement à l’entrée du musée, le visiteur découvre le Grand Hall d’entrée, qui est une salle d’exposition ouverte à travers laquelle le visiteur monte dans les salles du roi Toutankhamon et les principales salles d’exposition. 

Le musée a été conçu et équipé selon les normes internationales, pour être protégé contre la pluie, les intempéries et les changements climatiques actuels.

Situé à 2 kilomètres des pyramides de Gizeh, le Grand Musée égyptien couvre une superficie de plus de 500 000 M² et présente la plus grande collection d’antiquités égyptiennes au monde. Le musée se distingue par son emplacement entre la zone des pyramides et le Caire moderne, représentant ainsi un carrefour entre le passé, le présent et l’avenir de l’Égypte. Conçu pour exposer la plus grande collection d’antiquités égyptiennes au monde, il abrite des milliers d’artefacts uniques datant de milliers d’années.

La capacité du musée 

Le musée dans sa conception actuelle présente les artefacts d’une civilisation unique, à savoir l’Égypte antique (50 000 pièces sont exposées en permanence et 50 000 autres sont stockées pour être étudiées et présentées dans des expositions temporaires).

Ainsi, le musée peut abriter cent mille pièces, voire plus. Ce ne sera donc pas un simple musée, mais un lieu de recherche scientifique et un centre éducatif pour initier la jeunesse égyptienne à sa propre histoire. Le GME comprend un musée pour les enfants et un centre d’éducation muséale, destiné aux familles égyptiennes Quiconque souhaite recueillir des informations sur l’écriture dans l’Égypte ancienne, sur la poterie, le tissage, la sculpture, l’astronomie et l’arithmétique peut rejoindre le Centre d’éducation du musée du Grand Musée égyptien. Cette institution joue plusieurs rôles : préserver les antiquités égyptiennes, les présenter à l’échelle locale et internationale, et apprendre aux générations égyptiennes l’histoire ancienne de l’Égypte.

Bien que l’Égypte a connu, depuis la révolution de janvier 2011, des conditions politiques difficiles et des fluctuations économiques, elle a bien assuré la mise en œuvre de cet énorme projet culturel, estimant qu’il lui appartenait de protéger ses antiquités, qui constituent une partie importante du patrimoine humain. Par conséquent, les dirigeants et le peuple égyptiens œuvrent pour mettre en œuvre ce projet. Le président de la République étant très désireux de soutenir ce projet, il  a accepté de présider le conseil d’administration du Grand Musée égyptien afin de lui donner un poids mondial,  de renommée internationale.

Quant à la superficie que couvre le projet du Grand Musée égyptien, elle est de 117 acres, soit 490 000 mètres ; sa zone d’exposition étant de 50 000 mètres carrés, en plus d’abriter des magasins, des zones de service, des parcs et des places. Les parcs enrichissent la visite des familles, en plus d’être le poumon vert dans cette région. 

La JICA et l’UNESCO soutiennent le projet

Dès l’annonce de ce projet, l’État du Japon, en coopération avec l’Égypte, a accéléré l’octroi d’un prêt de 300 millions de dollars pour soutenir sa mise en œuvre. Après la hausse générale des prix, une augmentation du financement a été nécessaire. Après des négociations avec le Japon, un deuxième prêt de 450 millions de dollars a été approuvé. Le Japon a également fourni un ensemble de bourses pour former des restaurateurs, des spécialistes (du transport et de l’emballage d’antiquités), des archéologues et des administrateurs, ainsi que des bourses contribuant à la préparation des cadres humains (ressources humaines ?), afin de gérer cet édifice géant.

 L’UNESCO a aussi joué un rôle important, ayant suivi de près le projet veillant à sa conformité aux normes internationales dans le domaine des musées. L’UNESCO a fait part de son admiration à l’égard de l’Égypte qui a tenu à réaliser deux grands projets, à savoir le projet du Grand Musée égyptien et celui du musée de la Civilisation, qui a ouvert ses portes l’année dernière lors d’une cérémonie solennelle à laquelle le monde entier a assisté. L’ouverture du musée a coïncidé avec procession le transport (en procession) des antiquités du musée  de transport des momies royales, du Musée égyptien Tahrir, vers son siège permanent au Musée National de la Civilisation Égyptienne, qui présente les contributions de la civilisation égyptienne à travers les époques, de la préhistoire à l’époque contemporaine, mettant en lumière les contributions civilisationnelles dans tous les domaines :l’agriculture, l’astronomie, le  commerce et  l’industrie, en plus d’être le plus grand magasin d’antiquités en Égypte. Le musée ne se limite pas aux antiquités égyptiennes anciennes, mais couvre toutes les époques historiques jusqu’à ce jour. Les autorités compétentes du musée de la Civilisation et du Grand Musée égyptien ont veillé à les rendre complémentaires dans les laboratoires de restauration. 

 

Les trésors du Grand Musée égyptien

Le Grand Musée égyptien présentera pour la première fois dans l’histoire l’exposition des antiquités complètes du roi Toutankhamon « 5 000 traces du roi », dont un tiers a été exposé depuis la découverte de la tombe en 1920. Le tout sera exposé sur environ 20 000 mètres, soit le double de la surface d’exposition au Musée égyptien Tahrir, qui dispose d’une surface d’exposition de 10 000 M². 

Si le musée expose les trésors archéologiques de l’Égypte, le grand trésor du Grand Musée réside dans ses cadres, avec environ 100 spécialistes égyptiens restaurant toutes les antiquités qui seront exposées dans le musée, à un niveau de performance mondiale qui impressionnera tous les visiteurs des laboratoires de restauration. C’est une source de fierté de voir ces antiquités restaurées par des mains égyptiennes.

 Quant au scénario de présentation et à la préparation des dépliants et des légendes, ils sont également le fruit d’un travail de de jeunes archéologues égyptiens. Ces derniers ont été formés pour améliorer leur performance et constituer ensuite le noyau de l’équipe de travail de cette institution mondiale ayant notamment bénéficié de la formation avec les spécialistes japonais. Des milliers d’artefacts ont alors été transportés en toute sécurité vers les laboratoires et les magasins du Grand Musée égyptien. C’est réellement un exploit mondial, sur tous les plans.  Avant que ces artefacts ne soient exposés aux visiteurs, une équipe de spécialistes qualifiés travaillent sur leur restauration pour les remettre en l’état. Ces spécialistes sont les   gardiens de la civilisation et de l’histoire. L’Égypte et le monde entier attendent l’ouverture de ce grand édifice qu’est est le Grand Musée égyptien.

Certificat (certification) d’or pour la construction verte, qualifié par National Geographic comme meilleure destination touristique

Le Grand Musée égyptien se place au sommet des plus beaux endroits à visiter en 2023, selon le Magazine National Geographic. Le Grand Musée a reçu le certificat d’or (la certification d’or) pour la construction verte et durable selon le système de la pyramide verte égyptienne. À cette occasion, le Musée a organisé une cérémonie, au cours de laquelle Atif Meftah, superviseur général du projet du musée et de ses environs, s’est vu décerner le certificat de la pyramide verte du Centre National de Recherche sur le logement et la construction. Le musée ayant récemment adopté une stratégie claire de développement durable, il a obtenu plusieurs prix et brevets, dont le dernier Prix des Bâtiments Verts, qu’il a remporté lors du Forum Arabe de l’eau, en septembre dernier.

 

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