Accueil recherche MENU

Editos

Localistes... Localistes... Localistes

Le Dialogue

À notre sens, le citoyen égyptien soutient le localisme aux dépens de l’international pour les raisons suivantes :

 

Les peuples des sociétés anciennes souffrent souvent d’un sentiment ultra local, car ils réduisent le monde à leur seule patrie. D’où le dicton populaire (l’Égypte est la mère du monde). 

D’autre part, les années soixante et soixante-dix, qui était le « point de départ » sur l’échelle du monde extérieur (en raison de la révolution communicative, de la chute des murs séparant pays et peuples, des médias transcontinentaux et de l’économie multinationale), nous étions très attachés à notre localité tout en bornant la communication avec le « monde extérieur ». 

Nos programmes éducatifs se sont limités à notre culture locale (notre histoire, notre civilisation et notre littérature) contrairement aux programmes pédagogiques d’un pays comme la France par exemple. Le ministère de l’éducation dans ce pays enseigne, côte à côte de l’histoire française, l’histoire de l’Égypte ancienne, de la Chine comme les deux civilisations occidentales grecque et romaine.

L’émergence de l’appareil médiatique égyptien depuis sa création en tant que bras du gouvernement et ce qui est arrivé (de la même manière) aux journaux locaux, ont fait du « message médiatique égyptien » pendant plusieurs années un « message purement local ». En témoigne la comparaison de notre journal d’information principal avec celui de la plupart des pays du monde. Nos nouvelles locales occupent le devant de la scène. Alors que la plupart des Journaux télévisés, dans le monde, suivent les événements indépendamment de leur emplacement géographique. 

La montée relative du courant salafiste dans notre société a apporté de l’eau au moulin du « localisme » au détriment de l’ouverture sur l’horizon international. Or, l’avenir le déclin du localisme et la montée considérable de l’internationalisme universel. Cela aura son impact sur l’économie, la culture, la pensée, l’éducation et sur des médias. 

Par conséquent, notre incapacité à prendre conscience de la nécessité d’un travail scientifique sérieux pour avoir une équation équilibrée entre (le local) et (le global) nous rendra moins capables de comprendre les mécanismes de la nouvelle réalité, de les gérer d’une manière scientifique et fructueuse. 

Si j’ai affirmé, à plusieurs reprises, dans de nombreux articles et conférences, que le moteur des institutions, des entreprises des sociétés s’incarne dans la « gestion efficace ». J’ajouterais ici que la gestion limitée sur le localisme « sera complètement inerte, incapable aire face aux enjeux de l’avenir.  Parce que le principe de ces enjeux est double : 

 A – La gestion efficace, dans le sens d’un leadership productif.

 B – La connaissance approfondie des enjeux sur l’échelle international. 

Cela s’appliquera aussi bien sur le plan « économique » que sur le plan « politique ».