Le Dialogue

Israël sollicite l’intervention de l’Égypte pour récupérer le dernier soldat retenu à Gaza

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Hadar Goldin, dont la dépouille est conservée dans l’enclave depuis l’opération de 2014

Selon des sources informées, la visite du récent délégation israélienne au Caire, avant-hier, relevait d’une démarche pressante visant à obtenir une médiation égyptienne auprès du Hamas pour la restitution du dernier soldat israélien encore détenu dans la bande de Gaza. 

 

Il s’agit du corps du militaire Hadar Goldin, dont la dépouille est conservée dans l’enclave depuis l’opération de 2014, et que Tel-Aviv considère comme l’ultime prisonnier retenu par le Hamas et le Jihad islamique.

Cette question constitue l’argument central mis en avant par Israël sur la scène internationale pour justifier, selon plusieurs sources, ses violations quasi quotidiennes du cessez-le-feu dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que le ralentissement du passage de l’aide humanitaire. Lors de la réunion tenue au Caire, la délégation israélienne a accusé les deux mouvements palestiniens de faire obstruction à la restitution du corps du soldat, affirmant qu’ils connaissent parfaitement le lieu où il est enterré. Des sources sécuritaires israéliennes avancent qu’Israël aurait transmis à l’Égypte et au Qatar des informations précises sur l’emplacement de la dépouille et demandé au médiateur égyptien d’intervenir rapidement dans le cadre des discussions poursuivies dans la capitale égyptienne.

À Doha, le chef de la diplomatie qatarie a estimé que les négociations en vue de mettre fin à la guerre à Gaza traversent une phase critique et que les médiateurs tentent d’imposer l’application de la prochaine étape de l’accord. Il a rappelé qu’il ne saurait être question d’un cessez-le-feu complet tant qu’Israël ne se retirera pas intégralement du territoire.

Dans le même temps, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, en visite dans la capitale qatarie à l’occasion de l’ouverture de la vingt-troisième édition du Forum de Doha, a jugé que les violences commises par les colons israéliens en Cisjordanie avaient « échappé à tout contrôle ». Il a défendu la décision de l’Espagne de reconnaître l’État palestinien malgré les critiques suscitées, au nom de ce qu’il qualifie de justice pour le peuple palestinien. Le responsable espagnol a réaffirmé que la solution à deux États demeure la seule voie capable d’assurer une stabilité durable pour Israéliens et Palestiniens, appelant à l’établissement d’un véritable État palestinien réunifiant la Cisjordanie et Gaza sous une autorité unique.