Le Dialogue

La vision de l’imam fondateur Hassan Al-Banna

Le Dialogue

Il n’est possible de comprendre le parcours de l’organisation des Frères musulmans, et les ruses et les circonvolutions de leur organisation internationale en Europe ou en Amérique, qu’en étudiant les cadres de la pensée et les interprétations idéologiques du fondateur, puis en évaluant leur impact indéniable et récurrent sur le parcours des dirigeants qui contrôlent son destin, depuis son assassinat jusqu’à aujourd’hui.   Ces dirigeants qui ne font que reproduire ses croyances et régissent, d’une main de fer depuis trois générations, l’organisation et les actions de la confrérie, en Egypte aussi bien que dans les différents lieux géographiques où elle réussit à s’introduire.

Nous avons choisi de nous référer à la lecture de son livre intitulé « L’Ensemble des correspondances de l’imam », édition Dar al Tawzi’ wa al-Nachr al-islamiya, Le Caire, Egypte, en cherchant sa doctrine sur trois questions fondamentales : 

         - Les partis comme éléments du jeu politique et outils d’encadrement de l’alternance pacifique du pouvoir.

         - Le statut de la femme dans la société.

         - Le statut des non-musulmans et la question de la liberté de croyance et d’opinion et d’expression.

 

Les partis et le jeu politique

Les ruses et les atermoiements du guide fondateur des Frères musulmans sur la question du multipartisme, fondement de la démocratie représentative, révèle sous les apparences de son approbation rhétorique son hostilité profonde vis-à-vis le pluralisme, et son soutien au totalitarisme et au régime despotique d’un parti unique.

Les Frères musulmans sont-ils une association cultuelle qui fait de la politique ? ou un groupe politique aux slogans religieux ? Le fait que ses membres s’occupent de la politique d’un point de vue religieux précis, ne signifie-t-il pas que cette confrérie est objectivement un parti politique ? 

La question est, par conséquent, comment des gens qui rejettent le système politique pluripartite peuvent-ils se comporter dans la société avec l’esprit partisan d’un parti politique ? 

 A cette contradiction qui était un souci pour Hassan al-Banna, voilà qu’il nous propose dans ses correspondances une approche irréaliste et illogique. Il dit littéralement : « La différence est grande entre le système de partis et la politique ! Ils peuvent converger ou diverger. Un homme peut être un homme politique au plein sens du terme et n’être lié à aucun parti. Ou être membre d’un parti politique et ne rien connaître à la politique. Il peut également réunir les deux et être un politicien membre d’un parti ou un homme de parti et un politicien en même temps ». 

Ne s’agit-il pas d’une manipulation des mots ? Selon cette logique on pourrait se demander : est-il un homme politique ou un membre d’un parti ? S’il se présente comme un homme politique au-dessus des partis et de l’esprit partisan, comment alors qualifier ses partisans, membres de la Confrérie ? Ils doivent être nécessairement convaincus par ses idées politiques. Ils le reconnaissent comme leur chef, le guide suprême de leur rassemblement. Ne sont-ils pas également réunis dans une entité ou au sein d’un parti qui représente sa vision de la société et qui cherche le pouvoir pour la réaliser.

Al-Banna veut investir l’arène politique sans en accepter les conséquences. Alors qu’en réalité il dirige un parti qu’il élève au-dessus de la vie politique. Un parti « unique », parfait et possédant la certitude absolue et la vérité révélée et n’admettant aucune contestation. Selon lui, en présence d’un tel parti, les autres partis n’ont aucune raison d’être. Leur présence est donc vaine et vide de sens. Cela apparaît clairement quand il dit : « Il n’y a rien qui distingue les partis égyptiens sauf les apparences formelles et les questions personnelles, auxquelles les Frères musulmans ne s’intéressent pas. C’est pourquoi ils voient tous les partis selon le même prisme et considèrent que leur doctrine, reçue en héritage du Prophète est au-dessus de ce niveau partisan ».

En présence de ce parti unique, les autres partis ressemblent à un seul parti, celui du mal et du faux qui affronte le parti de la vérité qui n’est pourtant pas un parti. 

Notons qu’al-Banna reproche aux partis de s’occuper des apparences formelles et des questions personnelles, sans se donner la peine de préciser ce que sont ces apparences formelles qu’il condamne, ni faire de distinction entre les partis qui divergent dans leur patriotisme et leur popularité. En revanche, il ne se rend pas compte que les Frères eux-mêmes, sont également submergés par les mêmes apparences formelles et divergences personnelles ! Le véritable but d’al-Banna est que tous les partis deviennent un seul parti et que la logique nous conduise à ce que le parti des Frères - qui n’en est pas un -  soit le « tout en un », et que lui-même soit le guide suprême et le chef unique auquel personne ne dispute le pouvoir.

Hassan al-Banna adresse un appel au roi Farouk, au premier ministre Moustapha al-Nahhas, aux rois et princes et à tous les dirigeants des pays musulmans, leur demandant de supprimer le système de partis, et d’orienter les forces politiques de la nation dans une seule direction.

Qui oriente, qui dirige et qui garantit que l’orientation ne va pas dévier et que les dirigeants ne vont pas diverger ?

La seule réponse se trouve dans le système démocratique qui permet le pluralisme et l’alternance du pouvoir, et qui s’appuie sur le peuple pour que ses représentants politiques puissent participer aux débats et aux élections législatives et présidentielles. 

Al-Banna refuse tout cela, mais il n’a pas le courage de le dire et de déclarer ouvertement son hostilité à la démocratie et au régime constitutionnel. Il affirme au contraire, de façon formelle : les Frères musulmans pensent que le système constitutionnel, parmi tous les systèmes politiques existants dans le monde, est le régime le plus proche de l’lslam, et qu’il ne peut être comparé à aucun autre régime. Mais cela dit, nous devons voir les textes et leurs perspectives et examiner les principes et les procédures de leurs applications. 

C’est ainsi qu’al-Banna prend d’une main ce qu’il donne de l’autre, et présente des réserves qui vident le régime démocratique de son contenu. Il critique le système électoral et les rivalités entre les partis, affirmant : « Il nous suffit de mentionner ici les défauts de la loi électorale, qui permet d’élire les députés qui représentent la nation et dont l’obligation est d’appliquer les lois et les règles qu’ils doivent protéger. Puis, il suffit de constater tous les conflits, les dommages et les déviations qui découlent de cette loi électorale, dans les faits concrets. Nous devons avoir le courage nécessaire pour affronter ces défauts et les rectifier ».

Ainsi, al-Banna souhaite un système constitutionnel sans concurrence ni pluralisme, car les conflits ne lui plaisent pas, et l’alternative dangereuse qu’il propose est de conserver le terme « constitutionnel » tout en imposant un régime opposé, sans partis ni interprétations divergentes ! Il n’y a rien de mal à l’existence d’un régime parlementaire, mais l’origine de tous les maux est dans l’existence de partis ! 

Comment une telle équation est-elle possible ? Comment un tel discours peut-il avoir de la valeur ? 

Avec cette logique étrange Hassan al-Banna affirme son approbation de la constitution électorale aussi bien que son hostilité aux partis et à la démocratie : 

« Les Frères pensent aussi que ce système partisan nuit à tous les aspects de la vie des gens, entrave leurs intérêts, détruit leur morale, déchire leurs liens dans la vie publique et privée. Ils pensent ainsi que le régime législatif parlementaire n’a pas besoin de partis dans la vie politique en Égypte. Car selon l’opinion d’Hassan al-Banna, l’argument affirmant que le régime parlementaire est inconcevable sans l’existence des partis, est fausse, puisque nombre de pays ayant un régime parlementaire appliquent, dit-il, le système de rassemblement ou de front unique ou de gouvernements de coalition. ». 

Ignore-t-il ou feint-il d’ignorer que le terme ou l’expression « gouvernement de coalition » fait clairement allusion à la divergence implicite et à l’entente temporaire, et qu’un tel gouvernement ne peut être formé que de partis différents ? Il affirme - avec un simplisme suspect - l’existence de nombreux pays à régime parlementaire sans partis, faisant semblant d’ignorer que les pays dont il parle – et qu’il n’ose pas citer – ne sont pas démocratiques. Et le fondateur des Frères revient à cette idée plus loin pour affirmer que : « Même si certains disent que le système multipartite est un des piliers du régime parlementaire, il faut savoir que ce n’est qu’une coutume, non pas le fondement ». Il est inutile de s’interroger sur la qualité des experts en droit constitutionnel qu’il prend pour appuyer son opinion personnelleQuant à la corruption de la vie politique et de ses partis, elle exige des réformes, et la suppression totale ne peut être justifiée par l’existence d’un ou même de quelques défauts !

Ces affirmations sont aussi naïves qu’éloignées de la vérité ! Peut-être parie-t-il sur le fait qu’aucun de ses auditeurs ne fera de commentaire, et qu’aucun de ses lecteurs ne pensera à évaluer ce qu’il dit ! D’ailleurs, sa culture politique ne pouvait pas l’aider et son désir d’imposer son opinion totalitaire le poussait à une simplification qui ne correspondait pas à la réalité.

L’admiration de Hassan al-Banna pour les régimes totalitaires se manifeste dans cette affirmation : 

« Qui pensait que le roi Abdel Aziz al-Saoud, alors que sa famille avait été bannie et qu’il avait été privé de son royaume, récupérerait ce royaume avec un peu plus de vingt hommes, et qu’il deviendrait un espoir du monde musulman pour la restauration de sa gloire et de son unité ? Et qui aurait cru que cet ouvrier allemand, Hitler, parviendrait à cette influence et ce succès où il est parvenu ».

Quels sont donc les espoirs que plaçait le monde musulman dans le roi Abdel Aziz ?  Son régime représente-t-il un modèle pour le projet d’al-Banna et de ses successeurs après lui ?

Pourquoi le gouvernement saoudien condamne-t-il aujourd’hui la pensée d’al-Banna et les pratiques de ses successeurs ? 

Comment expliquer son admiration pour le régime nazi et l’absence de critique à l’égard de ce régime : plus loin, Al-Banna affirme à nouveau son admiration pour le nazisme : « Si le Reich allemand s’impose comme protecteur de tous ceux dans les veines desquels coule du sang allemand, la foi islamique exige que tout musulman fort se considère comme protecteur de tous ceux qui appliquent et communiquent les enseignements du Coran ».

Le modèle nazi est la référence suprême du Cheikh al-Banna au niveau international et l’expérience de Abdel Aziz al-Saoud est la référence régionale dont il rêve.

Quel sens y a-t-il donc à parler d’un régime constitutionnel ? Et pourquoi ne donne-t-il pas ses conseils précieux au régime saoudien qui ne croit pas comme lui ! que le régime constitutionnel est le plus proche de l’Islam ! 

C’est en effet et tout simplement l’art de la ruse politique comme il la pratique. Quant à la vérité de ce qu’il croit, il affirme franchement : « Les Frères croient que le califat islamique est le symbole de l’unité islamique, et qu’il est un pilier du culte islamique auquel les musulmans ont le devoir de réfléchir et dont ils doivent se préoccuper ». 

Il affirme, dans une tentative de passer de la théorie à la pratique : « Les Frères musulmans placent l’idée du califat et des efforts pour le restaurer à la tête de leurs préoccupations.

 Le califat qu’il souhaite n’accepte certainement pas le régime des partis ni le droit à la différence. Car, puisque le calife est le dirigeant qui incarne les enseignements de l’Islam et exprime ses principes, comment donc pouvoir s’opposer à lui sans risquer de s’opposer à la religion ? 

Les Frères à leur tour n’admettent pas la contestation. Car leur programme est l’Islam, et s’opposer à eux n’est par conséquent rien d’autre que s’opposer à la religion. 

Al-Banna affirme : « Cet islam auquel croient les Frères fait du gouvernement un des piliers sur lesquels les Frères s’appuient dans leurs actions et dans leurs orientations ».

Sous le titre « La dissolution des partis égyptiens », al-Banna affirme : « Nous ne savons pas ce qui impose à ce peuple bon, combattant et généreux ces sectes et communautés qui s’appellent partis politiques ? 

 Or, il n’y a pas d’autre choix que de dissoudre tous ces partis, et de réunir les forces de la nation au sein d’un parti unique travaillant pour achever son indépendance, réaliser sa liberté et élaborer les fondements de la réforme interne générale. C’est ainsi que les événements esquisseront pour les gens des voies à l’abri de l’unité imposée par l’Islam ».

Le penseur islamique Abdallah al-Nafissi a noté le danger de la position adoptée par Hassan al-Banna à l’égard du système de partis. Il écrit : « Il y avait un réseau de partis politiques en Égypte qui précédait la formation du groupe des Frères, et ces partis avaient des rôles politiques importants avec leurs structures et leurs bases sociales, comme le Wafd qui est arrivé au pouvoir plus d’une fois. Ensuite, l’appel d’al-Banna contre les partis et le système de partis a provoqué une tension dans ses relations avec ces forces malgré la disposition de ces dernières à accepter le groupe des Frères comme associé sur la scène politique. 

 

La femme

La femme ne bénéficie pas d’un intérêt particulier dans le discours du cheikh Hassan al-Banna et il n’accorde aucune attention particulière à ses problèmes. Cela découle en toute logique de l’idée de sa dépendance à l’égard de l’homme dont elle n’est que source de tentation et corruption. 

Lorsqu’il parle de la méthode du Coran en matière de réforme sociale, il réunit l’homme et la femme ainsi, dans un cadre général large : « La promotion de l’homme et de la femme ensemble, l’affirmation de la solidarité et de l’égalité entre les deux et la précision de la mission de chacun d’entre eux ».

Qu’entend-il par égalité entre les deux et comment leurs missions sont-elles déterminées avec précision ? Le cheikh ne répond pas à cette question, se contentant du slogan général qui admet de nombreuses interprétations. 

En s’adressant aux jeunes, Al-Banna poursuit son discours général loin de toute clarté et de toute précision, affirmant : « Et nous voulons après cela une famille musulmane dans sa pensée, sa croyance, sa morale et ses sentiments ainsi que dans son travail et son comportement, et pour cela, nous accordons à la femme la même attention qu’à l’homme ». 

La famille musulmane est un objectif, et il n’est pas possible d’imaginer l’existence d’une telle famille indépendamment du rôle important joué par la femme : « La famille est un groupe d’individus, et si l’homme et la femme – qui sont les piliers de la famille – sont vertueux, ils pourront former une famille exemplaire selon les règles fixées par l’Islam ».

La maison est le véritable royaume de la femme mais en dehors de son rôle familial et de sa fonction souhaitée, l’affaire semble entourée de dangers moraux. La femme chez al-Banna fait partie de la corruption amenée par les Européens dans nos pays : « Les Européens ont amené dans ce pays leurs femmes à moitié nues, leur alcool, leurs théâtres, leurs discothèques, leurs journaux, leurs romans et leur débauche ».

La femme est un instrument de séduction et cheikh Al-Banna insiste beaucoup sur la licence et la corruption, en les liant toujours à la femme et à ses défauts :« Cette licence, ces tentations, ces distractions futiles dans les rues, ces villégiatures d’été contredisent la pudeur, la noblesse et le sérieux que l’Islam nous a recommandés ».    

Dans sa critique de la laïcité européenne, il vise un ensemble de phénomènes négatifs qui l’accompagnent, dont la licence, le plaisir et les passions : 

« La formation de la femme à tous les types de séductions et de tentations ».

Notons ici ce que dit Hassan al-Banna dans « Vers la lumière » car après avoir demandé de traiter la question de la femme en améliorant sa situation et en la protégeant, il présente des suggestions qui dénotent sa position négative et révèlent la nature de l’égalité qu’il demande : 

 - « S’opposer à l’étalage des atours et orienter les femmes vers ce qui doit être, en insistant sur les enseignantes, les étudiantes, les femmes médecins et autres. 

- Revoir les méthodes d’enseignement aux filles en les distinguant des méthodes d’enseignement aux garçons à différents niveaux d’enseignement. 

 - Empêcher la mixité entre étudiants et étudiantes, et considérer tout tête-à-tête illicite entre un homme et une femme comme un crime pour lequel il faut les punir ».

La première suggestion est morale et sévère, et sa formulation suggère le concept élargi de la débauche, car elle est associée à l’étalage des atours, comme si toute femme qui étale ses atours était une débauchée !

Le danger de la seconde suggestion est qu’elle torpille l’idée d’égalité en choisissant   des méthodes et des matières spéciales pour les filles, comme si la femme ne devait pas étudier et connaître certains domaines de la science ! Et il ne précise pas ces matières et ces méthodes, laissant ainsi le champ libre à toutes les manipulations, les prohibitions et les sanctions.

 

Les minorités

Dans son livre « Vers la lumière », un chapitre intitulé « L’islam protège les minorités et préserve les droits des étrangers » attire notre attention. 

Al-Banna affirme que le respect de l’Islam ne contredit pas la présence de minorités non musulmanes dans la nation musulmane, ni l’unité des éléments de cette nation. 

Il affirme : « Cet Islam qui a été fondé sur cet équilibre et cette justice profonde, ne peut pas être la cause du déchirement de l’unité de la nation. Car il a au contraire, conféré à cette unité, la sacralité religieuse après sa consécration par un simple texte civil ».

Al-Banna ne dit rien de précis à propos des droits des minorités non-musulmanes dans le cadre de l’État égyptien. Et son discours est caractérisé par une généralisation loin de toute précision. Ainsi, il s’agit davantage d’un message visant à rassurer que de promesses précises ! 

Cependant, al-Banna transmet à ces adeptes des messages inquiétants en affirmant : « L’Islam a imposé aux musulmans d’être des dirigeants chez eux, des maîtres dans leurs patries, et plus que cela, ils doivent amener les non-musulmans à répondre à leur appel et à se laisser guider par les lumières de l’Islam qui les avaient guidés auparavant ».

 

Le cadre conceptuel et l’identité de la Confrérie 

Al-Banna dit : 

« Vous pouvez dire sans la moindre gêne que les Frères musulmans représentent :

            1 – Un appel salafiste

            2 – Une méthode sunnite

            3 – Une réalité soufie

            4 – Une organisation politique

            5 – Un groupe sportif

            6 – Une ligue scientifique et culturelle

            7 – Une entreprise économique

            8 – Une conception sociale ».

A la question : qui êtes-vous parmi tout cela ? « Dites à ceux qui s’interrogent : Nous sommes l’appel du Coran et de la Vérité Universelle. Une confrérie soufie pure, une association caritative utile, une institution sociale reconnue, et un parti politique propre et net ».

Ces deux citations expriment parfaitement le cadre idéologique général adopté par le cheikh Hassan al-Banna et prêché par lui. Nous ferons à propos de ces citation les remarques suivantes :

        1- Il recourt à une formulation stylistique éloquente, sans se préoccuper sérieusement    de    la    clarté idéologique, politique et sociale.      

    2- Il se contente de principes généraux en évitant toute précision qui pourrait permettre la clarté du débat et la nature des divergences

       3 - Il s’appuie de façon émotionnelle sur la religion et le Coran, sans se soucier de présenter une vision globale et une méthode originale pour démontrer les différences entre les Frères et les autres groupes musulmans.

Finalement, les Frères musulmans présentent un mélange complexe de pureté religieuse, de tendance soufie, d’action politique, d’activités sportives, et d’œuvres culturelles, économiques et sociales. Ils sont donc un mélange étrange qui conduit à une image floue qui sert à recruter ses partisans, tout en contribuant à créer une atmosphère de conflits et de heurts.