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Monde

Colonisation en Cisjordanie : l’Égypte dénonce un nouveau durcissement de la politique israélienne

Le Dialogue

La décision du gouvernement israélien d’autoriser et de légaliser 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée suscite de nouvelles condamnations régionales, au moment où les perspectives de règlement politique du conflit israélo-palestinien apparaissent plus compromises que jamais. 

L’Égypte a dénoncé, dans un communiqué officiel, la poursuite d’une politique de colonisation qu’elle juge contraire au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Pour Le Caire, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de fait accompli visant à modifier durablement la réalité démographique et territoriale des territoires palestiniens occupés depuis 1967. En multipliant les implantations, Israël contribue, selon la diplomatie égyptienne, à fragmenter davantage la Cisjordanie, rendant de plus en plus hypothétique l’émergence d’un État palestinien viable et territorialement cohérent.

La colonisation demeure en effet l’un des principaux points de blocage du processus de paix. Condamnée à de multiples reprises par la communauté internationale, elle est considérée comme illégale au regard du droit international humanitaire. Pourtant, sur le terrain, l’extension des colonies se poursuit, souvent accompagnée de mesures administratives et sécuritaires renforçant le contrôle israélien sur des zones stratégiques.

En rappelant son attachement à la solution à deux États, fondée sur les frontières du 4 juin 1967 et l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale, l’Égypte réaffirme une position constante de sa diplomatie. Mais cette référence apparaît de plus en plus déconnectée de la réalité du terrain, tant la multiplication des colonies remet en cause les paramètres mêmes de cette solution.

L’appel du Caire à une mobilisation accrue de la communauté internationale souligne, en creux, l’impasse actuelle. Faute de mécanismes contraignants ou de pressions effectives, les condamnations diplomatiques peinent à infléchir une politique israélienne qui continue de redéfinir, progressivement, les contours du conflit et les conditions d’un éventuel règlement futur.