Accueil recherche MENU

Émeutes en France

Violences dans les banlieues, violences urbaines. La France en sursis ?

Le Dialogue

Des manifestants courent alors que des policiers français utilisent des gaz lacrymogènes à Paris le 2 juillet 2023, cinq jours après qu'un homme de 17 ans a été tué par la police à Nanterre, dans la banlieue ouest de Paris. La police française a arrêté 1311 personnes dans tout le pays au cours d'une quatrième nuit consécutive d'émeutes à la suite du meurtre d'un adolescent par la police, a annoncé le ministère de l'Intérieur le 1er juillet 2023. La France avait déployé 45 000 officiers pendant la nuit, soutenus par des véhicules blindés légers et des unités de police d'élite pour réprimer la violence à la suite de la mort de Nahel, 17 ans, tué lors d'un contrôle routier dans la banlieue parisienne le 27 juin 2023. Photo : Ludovic MARIN / AFP.

 

Les violences dans les banlieues en France, défraient régulièrement la chronique par leur ampleur et aussi, par de nouvelles formes d’ensauvagement (en moyenne, 120 attaques au couteau quotidiennes) devenues coutumières. Ces violences sont le plus souvent liées à des jeunes générations issues de l’immigration maghrébo-africaine et traduisent un malaise profond de cette jeunesse en mal d’intégration. Elle s’exporte aussi dans les villes, et parvient à parsemer notre pays de très nombreuses (150 à 200) zones de « non droit » disposant d’armes de guerre avec une population de jeunes prêts à en découdre. Elles échappent aux lois de la République. Drogues et armes y circulent à la discrétion des caïds locaux. La police elle-même ne se risquerait pas à y pénétrer. 

 

La version officielle 

On lit, par exemple : « … Au-delà d’une apparente rébellion des jeunes des cités, elles (ces violences,) mettent en évidence un malaise profondément ancré dans les populations issues de l’immigration et le manque de solutions adaptées des politiques de la ville. Chômage, discrimination, ascenseur social en panne, crise identitaire, non-intégration dans un modèle scolaire français, laïque et républicain ». Cette version officielle tend en effet à culpabiliser l’Etat Français pour une politique de la ville défaillante. Une politique de plusieurs milliards d’euros quand même, mais qui ne suffirait pas à endiguer le phénomène. Un rappel historique démontre pourtant que ces violences ne sont pas une fatalité.

 

Replaçons le sujet dans sa géographie et dans son histoire 

 

Tout d’abord, une remarque : Si l’on faisait abstraction de la qualité des occupants, les banlieues devraient en effet offrir plus d’espace et de tranquillité que les villes, bien plus grouillantes et agitées. Jean de Lafontaine opposait jadis la sérénité du rat des champs, à la condition du rat des villes, exposé à un tumulte incessant. Rappelons au passage que Neuilly, Saint-Cloud, Ville d’Avray, Garches…sont des banlieues de Paris tout ce qu’il y a de plus « Cosy. » Notons aussi qu’en pleine ville cette fois, notamment à Marseille, les règlements de compte par « balles. » sont préoccupants. Et on apprend récemment que des localités, jusque-là parmi les plus paisibles de France, comme Nantes ou Rennes sont si impactées par cette violence, que ses habitants traditionnels sont obligés de les fuir. Il est clair que le problème n’a rien de géographique.

 

Petit historique

A l’origine, les banlieues, c’était pour les Français chassés de leur pays natal. Des cités-champignons avaient été en effet conçues en périphérie des villes, pour loger les français, devenus indésirables dans les anciennes colonies. Dans les années 1960, les trois pays du Maghreb, désormais indépendants, provoquaient un exode généralisé des non musulmans, qui se trouvaient ainsi chassés de leur pays natal. La Tunisie, l’Algérie, et le Maroc n’acceptaient plus sur leurs territoires la présence des ressortissants français, mais aussi, bien que parfois de nationalité tunisienne ou marocaine, celle des juifs de ces territoires. L’exode a aussi concerné des Italiens, des Maltais, des Espagnols, sans oublier les harkis (musulmans algériens qui avaient choisi le camp français.). Il est bien évident que la France ne pouvait pas absorber ces afflux massifs, et elle a donc créé ce type de cités.

J’ai bien connu cette période où ceux que l’on appelait : les pieds-noirs avaient reconstitué des communautés où régnait une ambiance méridionale chaleureuse.

Et bien que d’une architecture peu recherchée, ces logements offraient à ces nouveaux arrivants, et pour des loyers modérés, un confort qu’ils n’avaient pas tous connu auparavant : Séjour, chambres, cuisine, sanitaires etc.

Mais après quelques années d’Indépendance, les populations algériennes notamment, ont déchanté. Une haine revancharde à l’endroit de la France, avait conduit ses nouveaux dirigeants à se rapprocher des Russes soviétiques, voire des Chinois. Au grand désarroi d’une grande partie de ses nationaux, encore attachés à la culture française. Certains patients algériens faisaient même le voyage en France pour venir annuellement me consulter, m’avouant : « parce que chez nous, la médecine, c’est devenu russkoff. » Ils étaient heureux de s’adresser à un médecin parlant le français. Comme avant ! Il faut dire aussi que le modèle français avait encore gardé son prestige. Une seconde vague d’immigration a donc suivi : Ce sont alors des maghrébins autochtones, qui s’exilent de leur pays désormais indépendant, pour retrouver leurs ex colonisateurs*. Après les Russes et les Chinois et aussi à l’occasion de la montée en puissance du FIS (parti Islamiste algérien radical, le « Front islamique du Salut) et ses assassinats quotidiens, une vague nouvelle d’immigration algérienne venait encore s’établir dans les banlieues. Les ex rapatriés sont alors devenus minoritaires.

Oui ! Il y a eu un âge d’or dans les banlieues où les trois religions cohabitaient paisiblement et où le « Vivre ensemble » ne se posait même pas. La première génération de migrants, pour parler de l’Algérie notamment, pouvait répondre à un profil type : ouvriers chez Renault ou dans le bâtiment, qui ont souvent développé des pathologies respiratoires ou sanguines liées à l’exposition toxique des peintures au pistolet, ou de l’amiante, dont les mesures de protection laissaient alors à désirer. Ils ambitionnaient pour leurs enfants des études et un avenir bourgeois.

 

La deuxième génération

Contrairement à leurs parents, les jeunes issus de cette deuxième génération interpellent régulièrement notre quotidien par des émeutes, des saccages, notamment de bâtiments publics, sur un fond d’incivilités et de rébellion. Essayons de comprendre :

Le Funeste tandem Giscard/Carter suivi du fameux « Touche pas à mon pote » de Mitterrand. Avec la révolution islamique en Iran, permise par le limogeage américain du shah d’Iran d’une part, et d’autre part, le bienveillant asile français accordé à ceux qui devaient devenir les sanguinaires dignitaires de ce pays désormais livré à la Charia implacable des ayatollahs chiites-iraniens, l’Islam politique faisait un retour fracassant dans un paysage spirituel occidental, déjà en plein déclin. Le même président français Valéry Giscard d’Estaing appelait au « regroupement familial. » Et ces immigrations de fortune devenaient une immigration de peuplement. Nous assistons alors à une population maghrébine, de deuxième génération, tout à la fois réactivée dans son identité, et numériquement augmentée. 

 

« Touche pas à mon pote ! » Un tournant décisif

Au début des années 1980, c’est la deuxième génération issue de l’immigration maghrébine. Le sémillant Jack Lang, ministre mitterrandien de la culture, lançait son fameux « Touche pas à mon pote » et donnait des lettres de noblesse (inattendues) à la culture « beur** »   

Les revendications étaient bien plus identitaires que religieuses. Ainsi rencontrait-on de plus en plus, y compris au travail, d’ex jolies filles jusque-là en mini-jupes, arborant niqabs ou autres foulards islamiques. Ce qui à mon sens, du moins dans un premier temps, n’était pas lié à une croyance, au sens spirituel du terme, mais plutôt à une affirmation, un défi politique.

Les jeunes générations évoluant dans un contexte français inexistant au sein d’une Europe spirituellement atrophiée, qui avait rejeté ses racines judéo-chrétienne et gréco-romaines, n’avaient aucune raison de « courir après » une culture insipide et s’affirmaient dans le modèle traditionnel islamiste. Les incendies en série des églises, les attaques de commissariats, en disent long sur les rejets culturel et politique de ces jeunes Français « de sol. » Tandis que la gauche tolérante jusqu’à l’excès, mais en principe laïque, affichait une surprenante complaisance pour cette radicalité islamique…tout en continuant à « casser du curé. » Comprenne qui pourra !

Devenus numériquement majoritaires dans les banlieues, et de plus en plus acquis aux idées d’un Islam conquérant, ces jeunes musulmans travaillés par la doctrine des Frères musulmans et des salafistes radicaux ont ainsi renoué avec une sociologie qui a toujours été la spécificité de l’histoire des mouvements islamistes radicaux, des Ottomans jadis au Frères musulmans depuis les années 1970. Les adeptes de cet islamisme politique héritiers réclament ce territoire et s’y conduisent en maîtres intolérants vis à vis des autres communautés qui n’ont d’autre choix que de s’exiler pour leur laisser la place. Un nouvel « ordre » y règne, celui des caïds.   

On l’a vu au fil des siècles, et tout récemment au Kosovo où la bien-pensance suicidaire de notre Occident qui s’était coalisé pour infliger aux Serbes une guerre sauvage, barbare et sans merci, avait fait aboutir la revendication des insurgés, et à la création d’un territoire indépendant, musulman comme l’Albanie voisine.   

Pour en revenir à nos banlieues, nos bien-pensants, jouant une fois de plus leur rôle favori d’idiots utiles, ne cessent de trouver des excuses à ces jeunes délinquants. Ils dénoncent comme racistes et islamophobes, les légitimes répressions de la police, et n’hésitent pas à « comprendre » ces violentes émeutes avec saccages, ni à partager un discours victimaire dans des manifestations où le drapeau palestinien fait presque régulièrement partie du décor.

 

Multiculturalisme

Quant à nos actuels dirigeants, sans doute par volonté d’apaisement, refusent de nommer les choses et semblent atteints, non pas de cécité vis à vis d’une violence qu’ils ne peuvent pas dénier, mais d’un daltonisme avéré qui les conduit à voir, lors des très graves incidents du Stade de France par exemple, des délinquants anglais alors que les témoins et les vidéos de surveillance n’y retrouvaient essentiellement que des maghrébins.

De la même façon, notre ministre de l’intérieur, lors des émeutes et des violents saccages qui ont  suivi la mort du jeune Nahel, pointait curieusement l’extrême droite, et semblait n‘avoir vu que des « Kevin*** et Matteo » lors même que les prénoms des délinquants officiellement recensés étaient majoritairement Mohamed. 

Quant à notre jeune président, il s’obstine, dans un aveuglement idéologique incompréhensible, à prêcher le multiculturalisme. Ne réalisant pas que cette attitude est mortifère car elle n’affirme pas avec clarté la prééminence naturelle de nos racines judéo-chrétiennes. La question ici n’est pas en effet, le « multiculturalisme » mais le « biculturalisme. »  En clair : Un Islam conquérant face à un occident attiédi et ringardisé. La partie est perdue d’avance ! 

Et notre pays cautionne, voire-même « sponsorise » son invasion par une population qui, statistiquement, va générer encore plus de troubles. Unique dans l’Histoire des peuples ! Les migrants bénéficient de prestations médicales, sociales, et de logements. Nous savons aussi que par le pervers concours de certaines ONG qui utilisent une réglementation qui finit toujours par profiter aux OQTF****, cette invasion se transforme en implantation durable. Nombre de délinquants et criminels avérés bénéficient de ces largesses. 

La France n’est pourtant pas la seul pays Européen à être destinataire de ces flux migratoires, mais les autres pays sont bien moins généreux ou carrément fermés vis à vis de ce phénomène.

 

Sous le tapis: 

Le modèle est désormais bien connu : Celui de l’affirmation par la violence avec soumission au plus fort, avec des femmes contraintes au niqab ou au burkini, sous la domination de caïds, chefs de bandes et de réseaux narcotiques financièrement puissants et surarmés.

Pour parler des récentes émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel : Si la Police et la diligence de la magistrature, ont contribué à ramener le calme après la quasi-guerre civile que nous avons vécue, il ne faut pas sous-estimer le rôle des chefs de réseaux qui voulaient reprendre leur très lucratif commerce de drogues. Ils ont sifflé la « fin de partie. » 

Mais, on sait en haut lieu que tout peut recommencer, et que ces puissants barons des divers territoires perdus de la République ont le pouvoir de provoquer des troubles pouvant  menacer sévèrement l’unité nationale. À-côté desquels les récentes et très violentes émeutes apparaîtraient comme une simple promenade de santé. On pourrait même imaginer un départ d’insurrection à Marseille, avec l’appui logistique de l’Algérie voisine. Notons que cette dernière, lors des récentes émeutes, s’était permise de réclamer des comptes à la France sur sa gestion policière. Il faudra pourtant qu’un jour où l’autre la question de cette épée de Damoclès qui peut frapper à tout moment soit clairement abordée. Affrontement armé, Sécession ? Trop grave. Gardons-la pour l’instant sous le tapis.

   

  * A ce propos, remarquons, que malgré ce prétendu « crime contre l’Humanité » dénoncé par notre jeune président repentant, la population Algérienne ne s’est en aucune façon numériquement réduite, comme cela aurait été le cas lors d’un « crime contre l’Humanité » perpétré à son encontre. Bien plus encore, ces « victimes » sont légion à venir s’installer dans le Pays de leur « bourreau, » alors qu’on ne peut imaginer un seul rescapé de la Shoah, nostalgique d’Auschwitz. 

** 2° génération issue de l’immigration maghrébine. Née en France.

 ** Signalons au passage que beaucoup de jeunes maghrébins portent des prénoms des héros de séries américaines. Et le prénom « Kevin » n’exclut en rien cette appartenance.