Égypte : Israël conditionne la réouverture du passage de Rafah au retour d’un soldat disparu
Selon des sources égyptiennes bien informées, les pressions continues de l’Égypte sur Israël pour la réouverture du passage terrestre de Rafah, afin de permettre le passage des Gazaouis dans les deux sens, commencent à porter leurs fruits. Israël souhaitait initialement un transit unidirectionnel vers l’Égypte, mais le Caire insiste pour que le passage soit bilatéral. Face à ces exigences, Tel-Aviv a réclamé la restitution rapide du corps du soldat israélien restant à Gaza, Ran Goyli, conditionnant l’ouverture complète du passage à cette remise.
Ces sources précisent que l’Égypte, accompagnée du Qatar et d’autres acteurs régionaux, exerce des pressions sur Israël pour accélérer la mise en œuvre de la deuxième phase du plan Trump à Gaza, portant sur un cessez-le-feu et un retrait progressif des forces israéliennes. Toutefois, Le Caire reste préoccupé par la possibilité qu’Israël prolonge sa présence dans l’enclave sous prétexte de menaces sur l’axe palestinien, malgré les efforts des médiateurs pour limiter l’expansion israélienne, dont l’objectif stratégique reste le démantèlement de la capacité militaire du Hamas.
Par ailleurs, le quotidien israélien Israel Hayom révèle que Tel-Aviv se prépare à un maintien prolongé sur trois fronts principaux : Gaza, le Liban et la Syrie, malgré les initiatives politiques visant à apaiser la situation et à rouvrir les canaux de négociation.
Au Liban, l’armée israélienne renforce sa présence dans le sud en installant des positions militaires, sans intention de retrait à court terme, afin de séparer les zones d’influence du Hezbollah des colonies israéliennes. Une initiative américaine propose parallèlement de permettre aux civils non affiliés au Hezbollah de regagner leurs villages frontaliers.
En Syrie, le quotidien souligne la sensibilité de la situation. Washington s’efforce d’éviter un affrontement direct entre Israël et le régime syrien, tout en autorisant Damas à cibler des groupes « soutenus par l’Iran », dans le but de prévenir l’ouverture d’un nouveau front.