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Editos

Les fêtes des Pharaons

Zahi Hawas / CRIS
Zahi Hawas / CRIS BOURONCLE - AFP

Les anciens Egyptiens ont célébré de multiples fêtes. Viennent  en  premier lieu, les fêtes nationales au  cours desquelles   ils glorifiaient  les anniversaires de leur  victoire contre leurs ennemis, des batailles célèbres comme  l’expulsion des Hyksos de l’Egypte par le premier roi  de la dix-huitième dynastie le grand dirigeant  Ahmôsis Iᵉ ou  la mémoire des grandes batailles   qui  engageaient des Pharaons  comme le roi « Thoutmosis III »  et sa célèbre bataille « Meggido » dont les stratagèmes  sont toujours enseignés  dans les académies militaires  et lui considéré  comme pionnier du  développement des arts et des tactiques du  combat. Ils fêtaient  également la mémoire de l’unification qui  fut à la base de la création  de leur Etat après  que le nord de l’Egypte ( le delta )  et  son sud ( la Haute Egypte) ont été unifiés en une seule entité. Parallèlement à  ces fêtes nationales,  les Egyptiens fêtaient également  leurs fêtes religieuses qu’Hérodote nous a signalé que l’Egypte vivait toujours en période de fêtes. A peine quelques jours séparaient-ils  entre une fête et  une autre.  Aussitôt une célébration   religieuse prenait-elle  fin  dans une ville   qu’une autre festivité en démarrait dans une autre.  On  en cite comme exemple, les fêtes qui célébraient  des mythes religieux  comme celle d’Isis et  d’Osiris, d’autres   dieux  ou l’anniversaire de la fondation des temples.  L’une des plus célèbres  et longues fêtes a été le mariage divin entre "Hathor" - la Déesse de la Beauté et de l’Amour, et « Horus » le Seigneur d’Edfu près d’Assouan. A un certain moment de chaque année, les prêtres d’Horus portaient une statue de "Horus" sur son bateau sacré et naviguaient à travers le Nil vers le nord pour visiter "Hathur" à son temple à Dadandra dans le gouvernorat de Qena, où les célébrations duraient plus de dix jours et Horus  restait dans l’hospitalité de son épouse Hathur à l’intérieur de son temple ; Des scènes de  mariage divin étaient également célébrées entre les prêtres d’Horus et de Hathour qui consommaient de grandes quantités de vin préparé chaque année pour cette occasion. On  sacrifiait également du bétail chaque jour et sa viande était distribuée aux prêtres et aux résidents de la ville qui en étaient ravis. En Egypte, ce pays agricole dont l’économie comptait sur l’agriculture depuis la nuit des temps, plusieurs fêtes étaient placées sous le signe de   l’agriculture et de la récolte. Chaque année, les Égyptiens attendaient l’arrivée des eaux de crue, qui leur apportaient la prospérité  et ils semaient les graines et attendaient la date de la récolte, qui était l’une des occasions les plus importantes pour eux à célébrer. C’était l’époque de la grande  joie et les fêtes se succédaient partout dans les quatre  coins de l’Egypte. C’était  une occasion propice pour les troupes musicales, les chanteurs, les danseurs et les danseuses de se déplacer d’un village à l’autre et d’une noble maison à l’autre, pour organiser des concerts parrainés par les gouverneurs supérieurs des territoires et les hauts fonctionnaires, où les banquets ont été dressés.  On  y cuisinait les meilleurs mets,  les enfants étaient joyeux   et  faisaient la fête  comme leurs paires de nos jours. ils avaient  de nouveaux vêtements et recevaient des cadeaux  et des jouets. Bien sûr, le travail a été interrompu pendant ces jours de fête ainsi  que la scolarisation des élèves dans les écoles placées sous la supervision du  temple. Ce qui  faisait la beauté  des fêtes pharaoniques est  qu’elles étaient  intimement liées  à la reconstruction et à la construction. Le jour de la fin de leurs grands projets était un jour de fête pour tous ceux qui y travaillaient. Le jour de la fin de la construction de la pyramide a été un jour célébré par tous les Egyptiens qui  glorifiaient l’achèvement du complexe hiérarchique de leur roi qui gouvernait selon les principes du  droit et de la justice.