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Editos

La pharaonne égyptienne a participé à la construction de la pyramide

Zahi Hawas / CRIS
Zahi Hawas / CRIS BOURONCLE - AFP

La  plus fantastique  et la plus chère découverte archéologique que j’aie  réalisée de toute ma  carrière est  celle du  cimetière des bâtisseurs des pyramides qui  se trouve  sur le plateau  de Gizeh aux côtés  de  la fabuleuse pyramide de Khéops,  la seule   des sept  merveilles du monde qui  existe  toujours aux côtés de la pyramide  de son  fils  Khephren et  de son  petit-fils Mykérinos.  Avant cet exploit,  je m’inscrivais  en faux contre les allégations juives que les bâtisseurs des pyramides étaient des juifs qui  ont vécu en  Egypte et ont  été asservis  par  les Pharaons pour construire  les pyramides. Je collectais les preuves scientifiques  que les Juifs n’existaient pas en  Egypte  à cette époque  et  que la servitude pourrait  créer une œuvre  grandiose mais ne peut  pas  construire une œuvre  splendide   et extrêmement  miraculeuse telle  les Pyramides de Gizeh. De  plus, je réfutais   également la prétention confirmant que les artisans de cette civilisation  sont les savants du  continent mythique  Atlantide. Mais,  après la découverte  du cimetière des bâtisseurs  je n’ai  plus besoin de rechercher des preuves.  Et,  comment le ferais-je,  alors que nous savons maintenant où  ces bâtisseurs, de différentes catégories, ont-ils vécu,  et où ont-ils été  enterrés ;  Nous savons la forme de leur  cimetière et leurs parures funéraires comme leurs titres et les travaux qui  leur  ont été  confié?

Mais la plus grande surprise  est que cette découverte a présenté la preuve probante  qui  la pharaonne coopérait avec le pharaon dans la construction  de la pyramide et  qu’elle était responsable de  beaucoup de travaux:  elle préparait le pain,  la bière et les repas   aux ouvriers aussi  bien qu’elle  moulait les grains et  faisait le ménage.

Parmi  les noms révélés de ces pharaonnes figure celui de Néferhétepès  qui travaillait  comme sage-femme en  aidant les femmes à  accoucher, de même   que la prêtresse de Hathor  qui  était le symbole de la maternité  et de la protection dans l’Egypte antique  et  jouait un  rôle dans la croyance  du roi.

Les cimetières des femmes dénotent leurs  niveaux sociaux égaux à ceux obtenus   par l’homme  dans l’Egypte antique.  Je me souviens toujours du  jour où nous avons découvert  la sépulture de l’un  des fonctionnaires  nommé « Betty »,  Après avoir nettoyé la tombe  et l’avoir dégagée  du  sable, je  me  suis trouvé dans une  cour  ouverte et à ma droite  la moitié  réservée à  l’homme qui avertissait  toute personne qui  aviserait  de nuire à  sa tombe par ces mots :  « l’hippopotame vous tuera,  le   crocodile broiera vos  os  et le lion  vous dévorera»  Ce texte est intitulé «   le  texte de la malédiction »   par lequel l’ancien  égyptien  croit au  pouvoir magique  et  que les animaux   dessinés  se convertiront en   organismes vivants  pour dévorer toute  personne qui porterait atteinte  à la tombe.  En contrepartie de ce texte, l’épouse  met le sien.  Mais,  elle  ne se contente pas  de citer l’hippopotame, le crocodile et le lion ; elle   y  ajoute le serpent  qui injectera son venin dans le  corps de  la victime par sa morsure ;  vient ensuite le scorpion  qui,  par son  poison,  immolera le corps de sa victime,  l’hippopotame arrachera ses os  et désossera sa chair,  le crocodile dévorera les os et le lion  la chair. J’ai  pris toujours l’habitude, en  donnant mes cours,  de m’adresser aux femmes en  leur disant que les tombes des pharaons  nous offrent  la preuve que la femme  dans tout  temps et lieu  rumine une vengeance  plus criminelle que  celle de l’homme. Certes,  elles n’appréciaient pas trop  mes paroles. Du  reste,  la pharaonne travaillait  également dans la zone de  secours près des carrières et a sauvé la vie à un  grand nombre des bâtisseurs des pyramides.