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Économie - Énergie

Le projet Artemis est un exemple de coopération internationale efficace

Le Dialogue

CAP CANAVERAL, FLORIDE - 15 NOVEMBRE : la fusée Space Launch System (SLS) de la NASA avec le vaisseau spatial Orion attaché repose sur la rampe de lancement 39B alors que les derniers préparatifs sont en cours pour la mission Artemis I au Kennedy Space Center de la NASA le 15 novembre 2022 à Cap Canaveral, Floride. La NASA fait sa troisième tentative de lancement de la mission sans pilote Artemis I sur la lune après une série de retards techniques et météorologiques. Kevin Dietsch/Getty Images/AFP.

La mission spatiale Artemis de la NASA, qui tire son nom de l'ancienne déesse grecque de la chasse, a finalement décollé après trois tentatives de lancement infructueuses. Désormais, un pas de géant a vraiment été fait par l’Homme pour s’approcher de cet objectif incroyable qu’est la conquête de la planète Mars, comme l'avait dit dans une autre occasion le premier astronaute à atterrir sur la lune en 1969, Neil Armstrong. Rappelons que la colonisation humaine progressive du satellite lunaire, avec la construction de bases lunaires, sera l'objectif du projet, ainsi que la relance de l'exploration humaine directe de Mars, initialement prévue depuis 2020, après le succès de la sonde Viking. En 1976, Artemis se positionnera par conséquent sur une orbite lunaire externe, précisément afin de projeter la recherche spatiale humaine vers les prochains et importants objectifs.

L'objectif global d'Artemis est de pouvoir rapprocher un équipage spatial humain d'une météorite, une expérience non secondaire, qui fait suite à celle de la sonde Giotto et à la tentative récente et réussie d'intercepter une météorite, Dimorphos, avec le succès de la mission Darte, afin de créer une méthode de protection de la planète contre les météorites. Évidemment, l'objectif majeur réside dans une exploration directe de Mars et dans la création d'une station spatiale terrestre sur Mars.

Le projet Artemis repose sur la collaboration fructueuse d'une mission internationale multilatérale qui, en symétrie avec la création de la Station spatiale internationale, met en œuvre une interaction constructive, scientifique et de conception qui comprend l'ESA, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale italienne ASI, exactement comme cela s'est produit pour les astronautes italiens sur la station spatiale orbitale d'aujourd'hui et pour la haute technologie expérimentale italienne qui confirme son excellence et son avant-garde.

L'un des problèmes auxquels la mission Artemis doit faire face est l'expérimentation de boucliers thermiques de rentrée dans l'atmosphère depuis l'espace, indispensables à la sécurité des prochains astronautes en route vers la Lune puis vers Mars. Autre problème pour résoudre les bases de lancement, la base de Floride a révélé toutes les limites liées aux ouragans semi-tropicaux et le porte-avions a été exposé à des vents violents avant le départ de novembre 2022.

La nouvelle course à l’espace

L'exploration spatiale humaine, c'est bien connu, voit aujourd'hui une véritable course à l'espace entre les superpuissances, une course autrefois réservée à l'Amérique et à l'URSS, et qui voit aujourd'hui comme protagonistes, outre les USA et l'Europe, des pays comme la Chine, avec ses Tachionautes puis avec une méthode et une expérimentation très innovantes et originales. Les Chinois ont d’ailleurs déjà envoyé des sondes sur la Lune. On voit aussi émerger la nouvelle puissance spatiale qu’est l'Inde, pays qui a beaucoup investi ces dernières années dans des projets aérospatiaux. N’oublions pas non plus d'autres pays émergents qui se concentrent quant à eux sur la technologie spatiale comme moyen d'affirmation sur le scène internationale.

Retour à Artemis et aux mini-satellites

Il faut ajouter qu'Artemis expérimente également techniquement la nouveauté récente des mini satellites, qui deviennent un outil opérationnel indépendant pour de nombreuses universités et centres de recherche scientifique. 

Enfin, le message le plus important qui ressort de cette nouvelle mission, qui vise pour l'instant à ramener des astronautes sur la Lune d'ici 2025, se trouve dans la méthode de coopération universelle entre les nations, déjà lancée il y a de nombreuses années et avec succès dans la Station spatiale internationale en orbite. C'est le modèle qui a vu de nombreux astronautes européens et italiens en tant que protagonistes, dont AstroSamantha, Samantha Cristoforetti et d'autres astronautes italiens s'entraînant pour des vols spatiaux. L'espace s'avère donc non seulement la nouvelle frontière indiquée par Kennedy au début de l'exploration spatiale, mais aussi la dimension incontournable du développement de la technologie humaine dans l'Espace, au-delà de l'horizon anthropique de la planète.