Paris intensifie sa pression contre les Frères musulmans et ferme la plus grande institution de formation des imams liée à l’organisation
Des financements étrangers non déclarés à l’origine de la décision de dissolution
Paris – Exclusif
Le gouvernement français s’apprête, dans les prochains jours, à prendre une décision définitive visant à dissoudre l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Nevers, une institution liée à l’organisation internationale des Frères musulmans, qui a formé des centaines d’imams exerçant en France.
Cette décision intervient à la suite d’une série d’enquêtes et de perquisitions, la dernière datant de décembre 2024, sur fond de financements étrangers non déclarés provenant de plusieurs pays arabes. Le 17 juin 2024, les avoirs financiers de l’institut ont été gelés, et il a été officiellement informé du projet de dissolution. Malgré une tentative de la direction de proposer une dissolution volontaire en juillet dernier, les autorités ont rejeté l’initiative, considérant qu’il s’agissait d’une manœuvre pour se réimplanter dans d’autres structures hors de France, à l’instar des associations CCIF et Baraka City dissoutes en 2020.
Accusations principales
Selon le ministère de l’Intérieur, l’institut est impliqué dans :
• L’incitation à la violence contre les personnes et les biens.
• La propagation de la discrimination et de la haine contre les femmes et les non-musulmans.
• L’incitation au terrorisme en France et à l’étranger.
La décision se fonde également sur les liens de l’institut avec l’organisation Musulmans de France (anciennement UOIF), considérée comme le principal représentant du courant frériste en France, qui promeut un projet de société basé sur la séparation d’avec la société française et la création d’un espace communautaire parallèle, en rupture avec les principes et valeurs de la République.
Preuves présentées
Les autorités françaises ont fourni plusieurs éléments de preuve, parmi lesquels :
• Des supports pédagogiques légitimant la violence physique, tels que :
• L’appel à couper la main des voleurs.
• La justification de frapper les femmes au premier signe de désobéissance.
• L’imposition du port du voile et l’interdiction pour les femmes d’accéder à certaines fonctions comme la magistrature ou le commandement militaire.
• La légitimation de la polygamie et du mariage des mineures.
Implication dans le terrorisme
D’autres documents et matériels saisis démontrent également l’implication de l’institut dans le dossier du terrorisme, notamment :
• Des contenus pédagogiques légitimant l’engagement volontaire dans les champs du jihad.
• L’implication d’une dizaine d’anciens étudiants dans des activités terroristes, dont Abdelkader Merah, frère du terroriste de Toulouse, Mohamed Merah.
• Les liens de l’institut avec l’association Humani’Terre, accusée depuis 2003 de financer le terrorisme, dont les fonds ont été gelés le 5 juin 2024, et qui fait l’objet d’une enquête pour financement du terrorisme et blanchiment d’argent.
Perquisitions révélatrices
Lors d’une perquisition menée dans les locaux de l’institut le 17 juin 2024, les autorités ont découvert des ouvrages tels que « La citadelle du musulman », glorifiant le combat contre les « infidèles » (Occidentaux et Français), ainsi qu’un livre en langue arabe appelant les musulmans du monde entier à imiter le « jihad afghan ».
Conclusion
Pour le gouvernement français, l’IESH n’est plus une simple institution éducative, mais s’est transformé en centre de diffusion de l’idéologie frériste radicale, légitimant la violence et finançant le terrorisme, ce qui représente une menace directe pour l’ordre public et la sécurité nationale.
La dissolution attendue s’inscrit dans une stratégie plus large de Paris pour contrer l’islam politique et les groupes extrémistes sur son territoire
Politique - Société
La France se dirige vers la dissolution du plus grand institut des Frères musulmans en Europe
