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Editos

17 heures, heure du Caire 4

Le Dialogue

À l’intérieur de la cathédrale San Pietro in Vincoli, de la basilique Saint-Pierre du Vatican et de la chapelle Sixtine (Cappella Sistina) — la plus vaste et la plus illustre des églises du siège pontifical — le rêve prenait corps sous mes yeux.
Là, suspendu au plafond, le génie de Michel-Ange déployait sa splendeur : L’Expulsion du paradis (quatrième scène en partant de la gauche), La Création d’Adam, fresque universellement célèbre (sixième scène), et la majestueuse statue du prophète Moïse, abritée dans la cathédrale de San Pietro in Vincoli.

Dans les galeries des musées du Vatican, j’ai ensuite savouré la contemplation de l’une des œuvres les plus bouleversantes de Michel-Ange : La Pietà, cette sculpture où la Vierge Marie, selon la foi chrétienne, tient sur ses genoux le corps du Christ et pleure son supplice.

Au moment de quitter le Vatican, mon regard, depuis la loggia dominant la grande place, fut happé par l’une des antiques obélisques pharaoniques — ces monuments qui ornent aujourd’hui nombre de capitales du monde. Dressée avec majesté, celle-ci aurait, selon les historiens du Vatican, été le témoin du martyre de l’apôtre Pierre, crucifié la tête en bas en l’an 64 ou 67 de notre ère — la date exacte demeure incertaine — sur ordre de l’empereur romain Néron, auteur du célèbre incendie de Rome et premier persécuteur des chrétiens de l’Empire.

Cet obélisque avait été transporté d’Égypte par l’empereur Caligula, puis érigé au cœur du cirque de Néron, lieu même du supplice de Pierre et théâtre de nombreuses exécutions de chrétiens à cette époque.
Oui, Rome possède un charme singulier, que seuls connaissent ceux qui savent le goûter avec délicatesse et y naviguer avec lenteur, loin du tumulte et du vacarme des sots.

Rome : 17 heures, heure du Caire.