Paris – Le Premier ministre François Bayrou, quatrième chef du gouvernement en moins de deux ans, a échoué lundi soir à obtenir la confiance du Parlement sur son plan budgétaire d’austérité. Sur 583 votants, 364 députés se sont prononcés contre, 194 en faveur et 25 se sont abstenus.
Ce revers précipite la chute d’un gouvernement minoritaire déjà fragilisé et contraint Emmanuel Macron à chercher, depuis le début de son second mandat en 2022, un cinquième Premier ministre capable de faire adopter un budget dans un Parlement éclaté.
La cheffe du Rassemblement national, Marine Le Pen, a aussitôt réagi en appelant à la démission du président et à l’organisation de nouvelles élections législatives. Macron, de son côté, a écarté pour l’instant l’option d’un scrutin anticipé.
La crise survient dans un contexte économique tendu : déficit public à 5,8 % du PIB en 2023, dette nationale dépassant 3 300 milliards d’euros (114 % du PIB), et un plan gouvernemental de réduction des dépenses de 44 milliards d’euros d’ici 2026, incluant la suppression de deux jours fériés.
Alors que syndicats et collectifs préparent des grèves nationales pour protester contre ces coupes budgétaires, la France reste sans Premier ministre. Entre un Parlement fragmenté et les ambitions rivales de la gauche et de l’extrême droite, une question demeure : qui gouvernera la France ?