« Allah Akbar ! »
Ce cri, jailli du cœur de nos soldats en octobre 1973, a déchiré le silence du désert et renversé l’idée même de l’impossible. Face à l’une des armées les plus redoutées du monde, l’Égypte a crié sa foi, sa dignité, son droit à vivre libre — et elle a vaincu.
Allah Akbar contre l’oppresseur.
Allah Akbar pour la patrie.
Ce n’était pas un mot de guerre, c’était un mot de vie. Un mot qui redonne souffle à une nation, qui unit un peuple et qui change le cours de l’Histoire.
Nous n’avons jamais cherché la guerre — mais jamais nous n’avons fui l’honneur.
Nous n’avons jamais été un peuple de conquête — mais nous avons toujours été un peuple de résistance.
Nous ne nous sommes pas inclinés hier. Nous ne plierons pas aujourd’hui. Nous ne plierons jamais.
Depuis les Hyksôs jusqu’aux Croisés, des Tatars aux armées modernes, l’Égypte s’est tenue droite, même quand le monde s’effondrait autour d’elle. Elle a brûlé, souffert, saigné — mais jamais elle n’a cédé. Cette endurance n’est pas un accident de l’Histoire : elle est notre ADN.
Sur cette terre est née la première lumière de la conscience humaine. Et sur cette même terre, elle ne s’éteindra jamais. Car chaque génération d’Égyptiens a juré, par le sang et la fidélité, de garder cette flamme vivante.
Nous ne sommes pas des envahisseurs.
Nous sommes les gardiens. Les bâtisseurs. Les héritiers d’une civilisation millénaire qui a enseigné au monde la mesure, la justice et la persévérance.
Même lorsque Muhammad Ali Pacha étendait les frontières du pays, il ne cherchait pas la domination : il restaurait le droit, il rétablissait la grandeur.
C’est notre destin : être à la fois le cœur et la conscience de cette région du monde. Être la clé des équilibres, le dernier rempart face au chaos.
De Aïn Jalout à Hattin, de Mansourah à Suez, d’Ismaïlia au Sinaï, les fils de l’Égypte ont écrit, dans la poussière et le feu, la plus noble des leçons : on peut vaincre sans haïr, on peut souffrir sans plier, on peut tomber sans renoncer.
Aujourd’hui encore, en ce Matin de la Victoire, nous saluons chaque main qui tient une arme, chaque soldat qui veille au bord du désert, chaque regard qui défend le rêve d’un pays debout.
Salut à vous, gardiens du Nil et du sable.
Salut à vous, frères de la Victoire.
Et que la prière de tout un peuple vous accompagne :
Que Dieu vous protège. Qu’Il fortifie vos cœurs. Qu’Il vous garde victorieux.