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Invités d’honneur

Le CEMO honore l’Ambassadeur égyptien Alaa Youssef

Le Dialogue

Le Centre d’Études du Moyen-Orient à Paris (CEMO), présidé par l’écrivain et journaliste Abdel Rahim Ali, a rendu hommage à l’Ambassadeur d’Égypte en France, Alaa Youssef, à l’issue de sa mission diplomatique. Cette cérémonie entend saluer son rôle exceptionnel et les efforts considérables qu’il a déployés pour défendre les intérêts de l’Égypte durant de longues années, que ce soit à Genève, à Paris ou auparavant en tant que porte-parole officiel de la Présidence égyptienne.

 

Dans son allocution de bienvenue, le président du CEMO, Abdel Rahim Ali, a décrit l’Ambassadeur Youssef comme une personnalité « chère et hautement estimée », affirmant que sa carrière et ses réalisations « resteront gravées dans l’histoire de la diplomatie égyptienne ».

Ali est revenu sur les débuts de Youssef lors d’une période particulièrement critique : en 2014, après l’élection du Président Abdel Fattah Al-Sissi, alors qu’il occupait le poste de porte-parole de la Présidence. Cette période avait été marquée par des campagnes médiatiques extrêmement virulentes menées par la confrérie terroriste des Frères musulmans et par les opposants de la Révolution du 30 juin sur la scène internationale.

Le président du CEMO a qualifié l’Ambassadeur Alaa Youssef de « combattant dans un costume de diplomate », en référence à son rôle en première ligne face à ces attaques. Plus tard, à Genève, il a dû affronter un autre type de campagnes — agressives, organisées et financées par l’Organisation internationale des Frères musulmans — au sein des Nations unies et dans certaines ONG. Ali a souligné que Youssef avait déjoué ces manipulations avec une maîtrise remarquable, au cours d’une période particulièrement sensible. Le CEMO l’avait d’ailleurs soutenu à travers plusieurs conférences organisées à Genève à cette époque.

Le combat s’est poursuivi à Paris, où l’Ambassadeur Youssef a travaillé sans relâche pour présenter la véritable image de l’Égypte, loin des accusations de la confrérie. Ali a noté que ce que disait l’ambassadeur il y a plusieurs années correspond aujourd’hui à la position dominante en France, alors que les responsables français envisagent sérieusement de classer les Frères musulmans comme organisation terroriste — à l’image de la récente décision américaine.

Ali a salué le rôle crucial de l’Ambassadeur Youssef dans le rapprochement entre la France et l’Égypte, tant au niveau des États que des peuples. Ce rapprochement a favorisé la diversification des partenariats, notamment dans le domaine de l’armement, et a culminé avec la visite du Président Emmanuel Macron au Caire. L’une des réalisations les plus marquantes de Youssef demeure son rôle dans la victoire historique de l’Égypte à l’UNESCO, avec l’élection du Dr Khaled El-Anany au poste de Directeur général — une première pour l’Égypte.

Au cours de la cérémonie, Ali a remis à l’ambassadeur le Bouclier d’Honneur du CEMO, lui souhaitant plein succès dans ses nouvelles fonctions en Égypte, où il prendra la tête du dossier des médias étrangers au sein de l’Autorité générale pour l’Information. Il a exprimé sa totale confiance dans la capacité de Youssef à transformer ce secteur en un acteur majeur de la scène médiatique internationale.

 

L’Ambassadeur Alaa Youssef : reconnaissance et message d’au revoir

L’Ambassadeur Alaa Youssef a, de son côté, salué les efforts du Dr Abdel Rahim Ali et son rôle déterminant dans la lutte contre l’idéologie des Frères musulmans ainsi que dans son traitement approfondi des questions liées à l’islam politique durant des années délicates pour l’Égypte.

Il a souligné l’impact du travail d’Ali à travers ses analyses politiques, ses interventions médiatiques et sa victoire écrasante lors de son élection au Parlement égyptien.

S’exprimant devant un large public français et égyptien à Paris, l’ambassadeur a exprimé son profond respect pour Dr Ali, affirmant qu’il suit de près ses travaux analytiques et qu’il apprécie son rôle dans l’éclairage de l’opinion publique et l’explication des défis auxquels fait face l’Égypte.

Il a également remercié Abdel Rahim Ali d’avoir réuni de nombreux amis français de longue date — des personnalités avec lesquelles il a tissé des liens professionnels et humains forts tout au long de sa mission en France.

L’Ambassadeur Youssef a indiqué qu’il quitte son poste à Paris avec un sentiment de fierté et de satisfaction quant aux réalisations accomplies, notamment autour des visites officielles de haut niveau, dont celle du Président Emmanuel Macron en Égypte. Il a souligné que les résultats de la coopération égypto-française constituent pour lui l’une des étapes les plus marquantes de sa carrière.

Il a consacré une partie de son discours à la victoire égyptienne à l’UNESCO, qualifiant l’élection du Dr Khaled El-Anany de « triomphe retentissant » et saluant le soutien français au candidat égyptien. Il a insisté sur les compétences exceptionnelles d’El-Anany, qui a officiellement pris ses fonctions cette semaine.

L’ambassadeur a également évoqué l’importance du projet de l’itinéraire de la Sainte Famille en Égypte, un dossier qui lui est particulièrement cher en raison de sa dimension historique et spirituelle.

Enfin, il a révélé avoir participé récemment à un grand événement au siège de l’UNESCO consacré aux dernières avancées du Grand Musée Égyptien, précisant que sa superficie dépasse plus du double de celle du Louvre et qu’il est entièrement dédié à la civilisation pharaonique. Il a invité l’audience à visiter l’Égypte et ce musée unique dans les mois à venir.

L’Ambassadeur Youssef a conclu en renouvelant ses remerciements au Dr Abdel Rahim Ali pour cet hommage et pour son témoignage précieux, exprimant son souhait de continuer à renforcer les relations franco-égyptiennes depuis ses nouvelles fonctions au Caire.

Un grand nombre de personnalités françaises influentes dans les milieux politique et culturel ont assisté à la cérémonie. Parmi les plus éminents figuraient :

Pascal Drohaux, ancien conseiller au sein du gouvernement français et analyste politique ; la députée Amelle Lacrafi, du parti Renaissance au pouvoir ; la sénatrice Catherine Delaie ; Philippe Delors, vice-président de la Fondation Alstom ; Jean-Pierre Hamim, expert et architecte de renom ; le musicien Alain Weber ; ainsi que l’historien franco-égyptien Dr Ahmed Youssef.

Étaient également présents, au titre du corps diplomatique, l’ambassadeur Tamer Tawfik, consul général d’Égypte à Paris, et la Dr Shahenda Ezzat, conseillère culturelle d’Égypte en France.